Signez la pétition sur le site du FFF directement ici : https://fridaysforfuture.org/fightfor1point5/promise/#form

Il y a cinq ans, le 12 décembre 2015, les dirigeants du monde entier ont pris des engagements dans l’Accord de Paris. Ils ont fait une promesse au monde, à celles et ceux qui sont les plus touchés et à toutes les générations futures : faire face à l’urgence climatique et limiter la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2°C.

Mais depuis cette date, nos dirigeants politiques n’ont toujours pas traité la crise climatique pour ce qu’elle est, à savoir une crise sans précédent. Cinq ans plus tard, il nous apparaît clairement que ça n’a pas de sens de nous en tenir à demander à nos dirigeants d’être à la hauteur de la promesse qu’ils ont faite à Paris. Il est temps que nous fassions nous-mêmes nos propres promesses.

Nous faisons actuellement l’expérience de ce à quoi ressemble un monde plus chaud de 1,2°C, et déjà ça, c’est une catastrophe ! Notre maison brûle, elle est inondée, elle fond, les espèces disparaissent, les gens se noient et meurent de soif. Nous nous rapprochons de plus en plus de points de non-retour dans le système climatique, c’est-à-dire de seuils qui, lorsqu’ils sont dépassés, entraînent des changements irréversibles dans l’état du système. En l’absence de leadership,  nous nous faisons donc cette promesse – les uns aux autres et à la planète : NOUS exigeons une transformation radicale et de la responsabilité ! NOUS lutterons pour le monde que nous voulons !

Les études scientifiques ne font pas mystère des conséquences d’un réchauffement climatique qui atteindrait les 2°C.

Pourtant, nos dirigeants politiques parlent encore des 2°C en termes de « cible » à atteindre. Ceci est inacceptable ! La réalité actuelle avec 1,2°C n’est déjà plus vivable en de nombreux endroits du globe. S’agissant de l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, les dirigeants du monde n’ont pas le droit d’en parler comme si c’était le summum de l’ambition. Si nous limitons notre ambition à la neutralité carbone d’ici à 2050, nous condamnons beaucoup de monde à mort. Lorsque la pandémie a frappé, la priorité de nos dirigeants a été de renflouer l’industrie des combustibles fossiles, et non pas d’investir au profit de celles et ceux qui sont le plus touchés par ces crises sanitaire et climatique. Ces « dirigeants » n’ont pas le droit d’employer le terme d’« ambition ».

Il est évident qu’un changement urgent et fondamental de notre système est nécessaire.

Tant qu’un système qui protège les personnes et la planète n’est pas mis en place, c’est le monde entier – à l’exception peut-être des plus riches – qui est confronté à une incertitude et à une pauvreté accrues.

La transition doit non seulement être plus rapide, elle doit aussi être plus juste – pour tous, et pas seulement pour quelques-uns. Il est indispensable de ne pas revenir à « la normale ». La « normalité » était en fait déjà une crise – une hausse des inégalités, une destruction de l’environnement et un dérèglement climatique. Ceux qui ne s’en sont pas rendu compte sont tout simplement trop privilégiés pour s’en rendre compte. Le système n’est pas cassé, il a été bâti pour être injuste.

Les décideurs ont un choix à faire.

Au fur et à mesure, des gens de plus en plus nombreux se rendent compte que les risques et les injustices dans le monde ont en fait les mêmes causes profondes. Nous sommes de plus en plus nombreux à puiser des forces dans ce que beaucoup ont oublié, à savoir un sentiment d’unité lorsque nous défendons un monde plus juste, plus propre, plus sûr et plus sain. Nos « dirigeants » ne se battent pas pour le bien-être de la planète et de ses habitants. Nous prenons donc l’engagement de sortir dans la rue, de crier, de faire grève, d’organiser des actions collectives et de tisser des liens, d’exiger davantage et de devenir des mouvements plus forts et plus puissants, jusqu’à ce que nos « dirigeants » soient prêts à se battre à nos côtés et non pas contre nous.

C’est à nous, les peuples, qu’il revient, en tout point de la planète et quel que soit notre âge, de nous organiser, de nous mobiliser et de faire advenir le changement que nous voulons voir dans le monde. Nous ne nous arrêterons pas, car nous savons que nous méritons un présent sûr et juste, et un avenir vert et durable pour tous.

 

Nous le promettons : nous continuerons à nous battre pour le monde dont nous avons besoin, nous lutterons pour 1,5°C !