
Message du GCAP contre la discrimination des femmes handicapées à l’occasion de la Journée internationale de la femme dimanche 8 mars 2020
Ne laissez aucune femme vivant avec un handicap derrière!
Depuis 2018, GCAP travaille avec les femmes handicapées dans le cadre du projet Leave No Woman Behind. Sur la base de cette coopération, la déclaration suivante a été préparée :
Dans la Déclaration de Beijing, depuis 25 ans déja, les gouvernements s’étaient engagés à « prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, à éliminer tous les obstacles liés à l’égalité des sexes, à l’avancement et l’autonomisation des femmes » : particulièrement les femmes handicapées.
Il est temps de faire de ces objectifs une réalité et de veiller à ce que les préoccupations des femmes handicapées soient prises en compte de manière incluse. AMCP a fait cela et constate que le monde nous fait défaut. C’est pourquoi nous appelons les gouvernements nationaux, les agences des Nations Unies, les organismes multilatéraux, les entités régionales et la société civile à prendre toutes les mesures nécessaires pour traiter les problèmes de toutes les filles et les femmes confrontées à une discrimination multiple et inter-sectionnelle.
Il y a 600 millions de femmes et de filles handicapées dans le monde. Elles sont victimes de discrimination chaque jour. L’intersection des handicaps avec les communautés socialement discriminées telles que les minorités autochtones, religieuses et politiques, la discrimination fondée sur le travail et l’ascendance, les communautés racialement discriminées, les minorités sexuelles, etc. multiplie les expériences de discrimination auxquelles sont confrontées les communautés de handicapés intersectionnelles. Elles sont régulièrement privées de leur capacité juridique ; leurs droits et leur santé en matière de sexualité et de reproduction sont bafoués et elles sont souvent soumises à une stérilisation forcée et à un avortement forcé. Les femmes et les filles handicapées sont confrontées à la violence, à la stigmatisation, à l’exclusion de l’éducation, de la santé et des soins, de la protection sociale et des possibilités de travail. Outre la complexité des situations de catastrophes, les conflits, les émeutes, la violence communautaire, la guerre, les déplacements et les migrations sont autant d’exemples de discrimination et d’inégalité. Leurs voix sont rarement entendues dans les processus politiques, de développement et de consolidation de la paix.
La pauvreté chronique, la stigmatisation, le manque d’opportunités et le déni des droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques dont souffrent les femmes et les filles handicapées, ainsi que leurs interactions, sont ancrés dans des barrières culturelles, juridiques et institutionnelles. Elles font des femmes et des filles handicapées des victimes de discriminations multiples et intersectionnelles. Le manque de données précises sur la vie des femmes et des filles handicapées rend difficile la formulation des politiques d’inclusion nécessaires pour traiter ces questions et aggraver leur marginalisation. Elles sont en fait rendues invisibles.
La Charte des revendications du programme « Ne Laisser aucune Femme derrière» de l’AMCP s’inscrit dans le cadre de la campagne « Visages de l’Inégalité » où les femmes handicapées parlent d’elles-mêmes au niveau local et national au Ghana, Kenya et Mali. Cette charte a été présentée au Forum régional africain pour développement durable tenu du 24 au 27 février 2020 à Victoria Falls, Zimbabwe. Elle a été soumise à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies et comprend les revendications suivantes :
- Les planchers de protection sociale doivent atteindre toutes les femmes et les filles handicapées et conçus du point de vue du droit.
- Les femmes et les filles handicapées et leurs organisations doivent participer de manière significative à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques sur l’égalité des sexes, les droits des femmes et la durabilité environnementale.
- Toutes les mesures, indicatrices et objectives retenus doivent aborder les questions des femmes et des filles handicapées, y compris les chevauchements avec d’autres enjeux identifiés tel que l’âge, l’emplacement et l’identité sociale.
- Les femmes et les filles handicapées et d’autres personnes exclues en raison de l’âge, de l’origine ethnique, de l’orientation sexuelle et de l’emplacement doivent disposer d’une représentation significative dans divers processus politiques des gouvernements, des Nations Unies et des organismes multilatéraux afin de renforcer leur autonomisation et mettre fin à l’inégalité entre les sexes et à la violence.
- Les gouvernements doivent redoubler leurs efforts pour respecter les engagements énoncés dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), y compris le protocole facultatif et le commentaire général 3 sur les femmes et les filles handicapées.
Nous vous invitons solennellement à vous joindre à nous, à l’occasion de la Journée internationale de la femme et partagez votre photo exigeant l’égalité en montrant le signe = de votre arme (voir page précédente) et dites-nous votre demande d’égalité sur les médias sociaux!
Alors mettez vos bras devant et faites cet acte fort «STRIKE THE #EachforEqual POSE» pour motiver les autres et pour faire de la Journée internationale de la femme VOTRE journée.
Nous sommes la génération qui fera les changements pour atteindre l’égalité entre toutes les femmes et les hommes !
Hashtag : #EachforEqual #LeaveNoWomanBehind #FacesofInequality
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Contact :Ingo Ritz, Directeur, ingo.ritz@gcap.global , +32498412008